Ma maladie

La maladie ne me laisse pas en paix,
Elle est toujours à vouloir m'étouffer,
Des pensées bouillonnent en moi comme un volcan,
Je ne suis qu'une bombe à retardement.

Mon souffle vital virevolte avec le vent,
Je suis prise au piège dans cette prison malsaine,
L'angoisse me pétrifie comme une statue hautaine,
Je n'arrive plus à réfléchir sereinement.

En cet instant, je suis perdue, je ne sais plus,
Mon âme est plongée au plus profond des abysses,
Je tente de m'accrocher mais mes mains glissent
Entre ces rochers ardus qui sont sans issue.

Je pleure toutes les larmes de mon corps,
J'attends désespérément que vienne la Mort,
J'hurle à en cracher mes poumons mais le monde est sourd,
Personne n'entend mes appels au secours.

La souffrance est trop forte, il me faut l'apaiser,
Ma lame rêve de danser sur mes veines bleutées,
Faire couler ce sang rouge sur ma chair brûlante,
Pour enfin l'étaler sur mes blessures suintantes.

Absorber des tonnes et des tonnes de médicaments,
Puis dormir et enfin se sentir libérée,
Ne plus penser à rien, juste à la mort qui m'attend,
Attendre la fin et ne plus se réveiller.

Avoir des relations avec n'importe qui,
Peu importe le danger, peu importe son nom,
Peu importe, je me moque bien de ma vie,
Mon espoir s'est envolé avec la solution.

Je mange de moins en moins, et alors je n'ai plus faim,
Tout ce que je demande c'est me détruire enfin,
N'être qu'un tas d'os et disparaître du monde,
Ma vie n'a plus de sens et mon corps est immonde.

Aujourd'hui, je ne souhaite que ma destruction,
Oui, mon corps mérite sa punition
Borderline, j'ai été diagnostiquée,
Quel est ce drôle de nom vous me direz ?

Toutes mes émotions semblent brisées,
Je suis comme un miroir qu'on aurait cassé,
Malheureusement impossible à réparer,
De ma mère, je ne peux me séparer.