Expériences traumatisantes, rapports familiaux chaotiques, manque d’attention…La plupart des personnes borderline - également appelé état limite - ont été abusées ou maltraitées pendant leur enfance. Le manque d’amour et d’attention les a également profondément marquées. Peu de gens sont capables de surmonter de telles épreuves. Les malades doivent apprendre à gérer leur instabilité émotionnelle et leurs blessures identitaires.
Symptômes
Sautes d’humeur, troubles du jugement, perte de contact avec le réel: le trouble borderline a plusieurs facettes. C’est un mélange de nombreux symptômes, plus ou moins accentués selon les personnes. La plupart souffrent d’un sentiment d’infériorité et ont une mauvaise image d’elles-mêmes. Beaucoup ont peur d’être abandonnées. C’est ce qui explique leur besoin de contrôler en permanence leur entourage. Leur vie toute entière est dominée par la peur.
Certains patients borderline se réfugient dans la dépression, le mépris de soi et la solitude. Beaucoup se sentent transparents et totalement étrangers au monde qui les entoure. Ils sont incapables de ressentir de la joie ou de la douleur, ce qui fait naître un terrible sentiment de vide en eux. D’un point de vue psychodynamique, on peut considérer que le trouble borderline est un mécanisme inconscient de défense contre la douleur intérieure. Il est pratiquement impossible pour une personne borderline de mener une vie normale. Beaucoup rencontrent des difficultés au travail. Leur humeur constamment changeante complique la vie de famille et les relations avec les proches.
Comportements d'auto-agressivité
Les personnes atteintes du syndrome borderline doivent faire face à une énorme souffrance psychique. Elles n’ont jamais appris à gérer leurs sentiments, c’est pourquoi elles retournent toute leur colère, leur tristesse et leur agressivité contre elles-mêmes. Elles utilisent l’automutilation pour faire retomber la pression intérieure. De nombreux malades se tailladent les bras ou se tapent la tête contre les murs. Il leur arrive de se blesser gravement, voire mortellement.Les patients ne peuvent pas s’en défaire. Ils commencent par se couper de façon superficielle et puis toujours plus profondément. La maîtrise des émotions et la perception de la douleur s’en trouvent d’autant plus fragilisées. Il existe différentes manières de se faire du mal, que ce soit en conduisant dangereusement ou en développant des troubles alimentaires. Cela peut aussi se traduire par une addiction au jeu ou à la drogue. De nombreuses personnes borderline se mettent sciemment dans des situations à risque, afin de mieux prendre conscience d’elles-mêmes et de la réalité qui les entoure. La plupart d’entre elles ont déjà fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique et le taux de suicide de ces patients est particulièrement élevé : près de 10 % décident de mettre fin à leurs jours.

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